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Feature Fatigue : le piège des ERP trop riches… et pourquoi Odoo y échappe

Qu’est-ce que la Feature Fatigue ?


La feature fatigue (ou “fatigue fonctionnelle”) désigne un phénomène bien connu dans le monde logiciel : plus un produit est riche en fonctionnalités, plus il risque de devenir complexe, confus et contre-productif pour ses utilisateurs.


C’est un paradoxe classique : 

  • En phase de sélection, les utilisateurs veulent le maximum de fonctionnalités. 
  • Mais une fois en production, ils se plaignent de la complexité, de l’ergonomie ou des doublons.


Ce syndrome est particulièrement courant dans le monde des ERP : ces logiciels gèrent des processus critiques, mais leur richesse peut rapidement se transformer en labyrinthe fonctionnel.


Feature Fatigue dans les ERP : des coupables ?


Les ERP historiques (SAP, Oracle, Sage X3, Microsoft Dynamics AX, ...) ont souvent suivi une logique d’enrichissement massif : 

  • Multiplication des sous-modules ultra-spécialisés,
  • Paramétrages techniques complexes,
  • Interfaces figées, pensées pour des consultants plutôt que pour les utilisateurs finaux,
  • Des guides utilisateurs de plusieurs centaines de pages


Conséquence : les entreprises paient pour des centaines de fonctionnalités dont elles n’utiliseront que 20%, et les équipes métier se noient dans des écrans et des options qu’elles ne comprennent pas.


Et Odoo dans tout ça ? Une approche radicalement différente


Contrairement aux mastodontes de l’ERP, Odoo mise sur une approche modulaire, progressive et pragmatique.

Voici pourquoi Odoo est (en général) immunisé contre la feature fatigue :

1. Une architecture 100% modulaire

Odoo permet d’activer uniquement les modules réellement nécessaires : Sales, Purchase, Inventory, Accounting, etc.

2. Une personnalisation fine et accessible

Grâce à l’héritage des vues XML, aux règles de sécurité, aux groupes d’accès et a Odoo studio (et/ou dev Python/OWL), on peut masquer tout ce qui est superflu. 

3. Une ergonomie moderne

Depuis Odoo 17, l’interface est fluide, mobile, contextuelle. Fini les 50 sous-menus rigides. On accède à l’information utile en fonction du besoin (Kanban, Smart buttons, boutons dynamiques…).

4. Une montée en puissance progressive

En démarrant avec un périmètre simple, en formant les équipes et en enrichissant l’outil ensuite. Cela évite l’effet “usine à gaz” dès le go-live.


⚠️ Odoo n’est pas à l’abri… si mal implémenté


Même Odoo peut générer de la feature fatigue si : 

  • On active tous les modules “au cas où”, 
  • On surcharge les vues avec 50 champs personnalisés sans logique métier claire, 
  • On oublie de former les utilisateurs ou de configurer par rôle,
  • On “copie-colle” une implémentation sans adaptation au contexte client


Le rôle de l’intégrateur est donc clé : concevoir une implémentation sur mesure, épurée, orientée usage réel.


Comment éviter la feature fatigue avec Odoo ?


Voici quelques bonnes pratiques issues du terrain :


  • Activer uniquement les modules utiles
  • Éviter la surcharge Masquer les champs inutiles avec attrs
  • Clarifier les écrans Utiliser les groupes de sécurité métier
  • Personnaliser l’expérience utilisateur
  • Ne pas activer Studio en libre-service (ni le mettre dans les mains de personnes non formées)
  • Rendre les équipes autonomes
  • Ajuster en continu


La feature fatigue est une vraie menace dans les projets ERP. 

Trop de fonctionnalités, mal gérées, peuvent ruiner l’adoption et la productivité.


Mais Odoo, bien utilisé, est un antidote puissant à ce phénomène : modulaire, personnalisable, lisible. 


Il permet de mettre l’ERP au service des utilisateurs et non l’inverse.


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